Mon enfant refuse de faire ses devoirs
Parfois, il arrive que notre enfant ne veuille pas faire ses devoirs. On a beau tenter les meilleures approches, rien n’y fait. Par exemple :
Le rêve – « Ce sera notre petit moment, juste à nous. »
L’encouragement – « Fais un petit devoir chaque soir, ce sera moins décourageant. »
Le support – « Je vais t’aider, ça ira bien. »
La promesse – « Tu auras une récompense si… »
Le renforcement positif – « Tu es bon, je suis fière de toi. Allez, ça ira vite… »
Le désespoir nous gagne, et on glisse lentement vers des méthodes un peu moins pédagogiques, comme :
La menace - « Tu seras privé de tablette, de télé… de… de… »
La blessure d’amour-propre - « Je vais le dire à Madame Nathalie! »
La peur – « Tant pis, tu couleras ton année! Tu n’auras pas grand choix de carrière! »
La pitié – « Je n’en peux plus! Je vais faire une dépression! »
Le changement d’administration – « Je ne m’en mêle plus. Arrange-toi avec ton père! »
La comparaison – « Dans mon temps… Ton amie Coralie, elle… »
Rien ne fonctionne. Alors, on perd franchement la tête et on essaie un peu n’importe quoi.
L’imposture – « Je vais faire ton devoir, mais pour cette fois seulement. »
- La réponse espérée : « C’est moi qui dois les faire, franchement! Madame Nathalie va s’en rendre compte! »
- La réponse réelle : « Imite bien mon écriture. Je vais prendre une collation en attendant… »
La fourberie – « Ne fais pas ton devoir. Demain, on dira que tu avais oublié ton cahier à l'école. »
- La réponse espérée : « Je ne peux pas faire ça! Je vais avoir une conséquence! »
- La réponse réelle : « Bonne idée! »
La provocation – « Je vais te retirer de l’école. Ce n’est pas pour toi! »
- La réponse espérée : « Mais non! Je vais faire mes devoirs! Je veux aller à l’école! »
- La réponse réelle : « Ça se peut? J’ai le droit de rester à la maison? Coooool! »
La situation semble sans issue.
On s’enferme alors dans la salle de bain pour contrôler sa respiration avec son application de cohérence cardiaque, une technique simple qui permet de réduire la tension et les risques de dépression.
On en ressort zen avec une approche réaliste et réfléchie.
C’est vrai que c’est difficile. C’est difficile pour toi, pour moi et pour ton père. Nous avons du mal à t’aider et à te motiver à faire tes devoirs, alors on va plutôt essayer de t’aider à trouver ta propre motivation. L’école et les devoirs sont nécessaires pour devenir un adulte curieux qui sait faire et comprendre plein de choses de la vie. Tu as du potentiel et ce serait dommage de ne pas le développer. On va laisser tomber les devoirs pour ce soir. La semaine prochaine, j’écrirai un mot à ton enseignante pour lui dire qu’on aimerait avoir des trucs pour que la période des devoirs se passe mieux.
Un câlin et on l’embrasse très fort, puis on retourne vider le lave-vaisselle.
Quelques minutes plus tard, on entend un sac s’ouvrir, le bruit rassurant d’un taille-crayon, puis :
Maman! Est-ce que le mot QUI est un déterminant?
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